samedi 14 décembre 2013 / Les Basses Gorges du Verdon
78 /
+1300 m / 11% max / score 9*********
Gréoux-Esparron-Quinson-st Laurent-Monpezat-ste Croix-Montagnac-st Martin de Bromes-Gréoux
Ma dernière sortie hors de Marseille, remonte au 7 juin. La luxation de mon pied début août, en est la cause. Je n'ai donc repris que depuis novembre, les balades à vélo autour de Marseille. Aller voir des routes nouvelles me manquait. Ayant déjà fait les routes des gorges du Verdon, j' ai pensé continuer à faire d'autres circuits le long de son cours : en amont, la source, depuis le col d'Allos et le barrage du castillon prévu au printemps et aujourd'hui, en aval avec les lacs de ste Croix , Quinson, Esparron.
La préparation de la sortie avec OpenRunner, m'a conduit à ce trajet, au plus près du cours du torrent et des lacs. Trois barrages créent trois étendues d'eau :
- Barrage de Gréoux et le lac d'Esparron
- Barrage de Quinson et le lac jusqu'à Monpezat
- Barrage de ste Croix et son lac jusqu'à la sortie du canyon du Verdon
Les gorges ne sont donc pas accessibles pour un vélo de route et on ne peut que suivre le Verdon, le barrage et le lac d' Esparron, sur quelques petits km à la sortie de Gréoux puis sur les rives du lac de Quinson au pied de Montpezat. L'entrée des gorges de Baudinard correspond ensuite à la sortie des eaux du barrage du lac de ste Croix.
On passe d'un point de rencontre avec le Verdon à un autre, par une série de montées et descentes à l'écart du cours dans un relief que j'avais sous-estimé: je l'avais à priori qualifié de "vallonné", mais en réalité il était vallonné à 8-9-10% jusqu'à ste Croix.
Départ de Marseille en voiture vers 8 h et 2°C et arrivée à Gréoux vers 9h15 par Aix et Vinon. Une inquiètude au fur et à mesure de l' approche sur Gréoux sur la lecture de la température extérieure -2...-3°C. je prends le temps de m' équiper avec sur-chaussures, sous-gants, bandeau, sur-blouson. Départ vers 9h40 avec 0°C. Il faudra faire attention aux zones humides. La végétation est givrée.
Sortie Gréoux, direction Riez (D952) et première bifurcation à droite vers Esparron (D315)
Première rencontre à vélo avec le Verdon (je l'ai déjà traversé en voiture à Vinon).
et pas le temps de s'échauffer: le barrage du lac d'Esparron est tout proche et la route va aller le surmonter avec une pente bien raide (2km à 7-10%) surtout pour un départ.
info wikipedia sur le barrage de Gréoux
mis en service en 1967, c'est une construction de type "roches et terre" de 67 m de haut, 220 m de large, et 260 m d'épaisseur à la base.
Il a créé une retenue d'eau constituant le lac d'Esparron, d' une surface de 3.28 km2 (328 ha) et d'un volume de 80 Mm3.
Un détour obligé dans le relief pour rejoindre le village d' Esparron et retrouver le lac avec au passage encore 2 petites bosses bien pointues
On s'éloigne à nouveau des Gorges, pour rejoindre Quinson par la D82. J'ai fait un petit détour en passant dans le petit village d' Albiosc
Après Albiosc, à nouveau une montée de 2 km à 6-7% pour arriver sur le plateau de valensole, redescendre par la D15 sur Quinson
à Quinson, n'ayant pas repéré la route d' accés au barrage, je n'ai pas cherché à le rejoindre
info sur le barrage de Quinson
Le barrage voute d'une hauteur de 54 m, 120 m de long, a été construit au début des années 1970 . Il crée une retenue d'eau de 1.9 km2 (190 ha) jusqu'au pied du village de Monpezat et à la sortie des gorges de Baudinard.
Une montée (3 km à 4-7%)pour sortir de Quinson par la D11 et aller vers st Laurent par la D311
Je traverse st Laurent, prends la direction de Montpezat et descends pour retrouver le lac du barrage de Quinson et le longer par une petite route étroite, pas trop en mauvais état.
pour remonter à nouveau méchamment (2.5 km à 8% ) sur Montpezat
A la sortie, la D211 vers Baudinard pour une jolie descente de 2 km jusqu'au niveau du Verdon à la sortie des Gorges de Baudinard
On est descendu, donc on remonte (3.5 km à 6-10%), après avoir changé de rives, avec quelques portions droites qui commencent à donner l'impression de ne pas avancer. Mais pour moi, ce n'était à ce moment, pas qu'une impression: si mon 22/21-23 m'a bien aidé à diminuer ma force d'appui sur les pédales (avec une jambe droite n'ayant pas encore retrouvé les muscles de la gauche !), il ne me faisait pas avancer bien vite.
La D211 est devenue la D9 (on est passé dans le Var) puis la D71 pour descendre vers le Barrage du lac de ste Croix.
Jolie descente au dessus des Gorges de Baudinard, mais dans l'ombre et humide, je l'ai prise avec précaution.
le pont vers ste Croix et au fond, le Barrage. (pris un peu par le temps, je n'y suis pas allé)
info Wikipedia sur le barrage de ste Croix
barrage en voute à double courbure de 95 m de haut. Mis en service en 1974, il crée le lac de ste Croix d' une surface de 212.8 km2 (2180 ha) depuis le début des gorges de Baudinard jusquà la sortie des Hautes Gorges du Verdon et d'un volume de 761Mm3
A gauche, pour traverser le pont, et revenir dans les Alpes de Haute Provence (qui s'appelaient initialement Basses Alpes, mais "Basses" ça ne faisait "pas bien", "Haute" c'est mieux ! )
et longer le lac jusqu' à ste Croix.
et remonter (3 km à 6-9%) sur le plateau de Valensole en laissant au passage ste Croix. (je ne voulais pas perdre encore de temps en descendant sur le village et surtout je ne voulais pas en rajouter par la remontée)
Un arrêt à la table d'orientation pour un dernier regard sur les eaux du Verdon
est-ce le ciel ou l'eau ? Les deux !
et les 26 derniers km de plat, descente de Montagnac vers Allemagne, faux plats descendants faciles (faciles sauf que les moindres petites bosses me rappelaient que mes muscles avaient déjà pas mal travaillé)
ici, suivre Quinson
pour ensuite aller à Montagnac
et un dernier effort pour remonter vers le parking.
bilan :
J'avais donc sous-estimé la difficulté (qui est bien sûr relative à mes capacités) de ce circuit. Mais la découverte de ces routes nouvelles pour moi, l'effort motivant dans ces montées, et mon braquet réduit m'ont bien aidé.
Les sorties prévues au printemps dans la partie du haut verdon, seront sans doute encore plus délicates. J'aurai besoin de mes deux jambes !
Après Gréoux,le Verdon continue son cours en passant par Vinon et finit* sa course dans la Durance un peu avant st Paul lés Durance, au niveau du centre nucléaire de Cadarache et d'Iter.
*Finit, n'est pas le môt exact, car ses eaux ont été en partie captées au niveau des barrages, pour alimenter
- le canal du Verdon, dans les années 1868 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Canal_du_Verdon)
Le Canal du Verdon ou Canal-de-Verdon est un ancien ouvrage hydraulique national qui participait à la desserte en eau brute, captée dans le Verdon, de l'ensemble des communes du bassin d'Aix-en-Provence.
Les travaux, commandés par Napoléon III, prévoyaient un canal devant suivre le cours de la rivière afin de fonctionner par aspersion. De nombreux tunnels durent être percés et la mise en eau a été réalisée en 1868 après la construction d'un barrage haut de 15 m, en aval de la commune de Quinson.
Ce canal est aujourd'hui remplacé par un ouvrage de bien plus grande envergure : le Canal de Provence.
- le canal de Provence, à partir des années 1960 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Canal_de_Provence)
Le Canal de Provence est un ouvrage hydraulique régional qui participe à la desserte, principalement en eau brute, captée dans le Verdon, de 116 communes des Bouches-du-Rhône et du Var dont Aix-en-Provence, Marseille, Toulon, soit une population totale de 3 000 000 d'habitants. Il irrigue par aspersion 80 000 hectares de terres agricoles et alimente plus de 8 000 sites industriels de la région. D'une longueur de près de 270 km dont 140 en souterrain, le canal conçu et réalisé progressivement, sur la base d'un schéma initial qui a très peu varié, à partir des années 1960, a depuis trente ans évité les effets de la sécheresse dans les départements desservis, contribuant ainsi à leur développement économique.
Ce réseau hydraulique est géré par la société du canal de provence (http://www.canal-de-provence.com)
Elle a été créée pour mettre la Provence à l’abri de la sécheresse et sécuriser son alimentation en eau pour tous les usages.
Avec ses 5 000 kilomètres de canaux et de canalisations, la Société du Canal de Provence mobilise des eaux issues essentiellement des réserves du Verdon qu’elle transporte, puis distribue dans les départements des Bouches-du-Rhône, du Var, des Alpes-de-Haute-Provence et de Vaucluse.
Ainsi l’eau du Verdon alimente, après transport dans les différentes branches du Canal de Provence, les réseaux de l’est des Bouches-du-Rhône et de l’ouest du Var. Pour le plateau de Valensole, dans les Alpes-de-Haute-Provence, l’eau du Verdon est directement prélevée dans la réserve de Sainte-roix.
L’eau des réserves du Verdon est aussi transportée via le canal EDF ou le Canal de Marseille, eux-mêmes alimentés en eau de la Durance, pour desservir :
- à l’ouest des Bouches-du-Rhône, la ceinture de l’étang de Berre et Pélissane,
- dans le Vaucluse, les périmètres du Calavon et du sud du Luberon.
Dans des volumes plus restreints, les secteurs desservis par la SCP sont alimentés par :
- la Durance, pour les périmètres de moyenne Durance, de Sisteron à Manosque,
- la réserve de Saint-Cassien, pour desservir, en partie, l’est du Var, sur l’axe Draguignan – Fréjus notamment.
- Les ressources des puits de l’Arc, les sources de Carnoules et de la Bonde/Le Mirail pour sécuriser certains secteurs dans les départements des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse.